Boissons sucrées : un fléau

C’est la semaine de prévention du diabète. Avec plus de 13 000 patients suivis et traités en Calédonie, les services sanitaires ont une nouvelle fois organisé des actions pour expliquer la maladie. L’occasion de parler de l’étude de l’UFC-Que choisir sur les boissons sucrées.

Ce n’est pas nouveau, on le sait, les boissons sucrées ont une responsabilité dans les épidémies d’obésité et de diabète. Ces boissons, également acides, favorisent l’érosion de l’émail dentaire et font donc apparaître les caries. Et c’est sans compter la présence d’additifs, qui peuvent provoquer des réactions allergiques ou de l’hyperactivité. Les boissons sucrées sont donc à l’origine de nombreuses pathologies, tant est si bien que l’OMS (Organisation mondiale de la santé) a recommandé il y a deux ans de ramener l’apport en sucres à moins de 25 grammes par jour pour les adultes, soit 4,5 morceaux de sucre, et 18,75 grammes par jour pour les enfants, soit 3,4 morceaux de sucre. L’UFC- Que choisir s’est donc intéressée de près aux teneurs en sucres dans les principales boissons hygiéniques que l’on trouve dans le commerce et les résultats sont effarants.

Des quantités incroyables

Jus de fruits, sodas, boissons fruitées, thés ou eaux aromatisés, les équipes de l’UFC ont tout testé et indiquent dans leur tableau combien de morceaux de sucre sont contenus dans un verrede25cletdansunecanettede33cl.«À quelques exceptions près, un seul verre de jus de fruits, de boisson fruitée ou de soda apporte plus de sucre que le maximum conseillé pour un enfant en une journée », indique l’association des consommateurs. En regardant le tableau ci- dessous, on remarque que même un seul verre de thé aromatisé équivaut à la quantité de sucre qu’un enfant doit avoir en une journée. Les eaux aromatisées sont les moins sucrées, mais « elles n’ont pas leur place dans le rayon eau des grandes surfaces » tient à préciser l’association. Une bouteille de 1,5 l apporte l’équivalent de 12 morceaux de sucre. « Attention également, ces calories avalées sous forme liquide ne sont pas prises en compte par l’organisme : il n’y a pas de sensation de satiété. Ces calories s’ajoutent donc à celles consommées par ailleurs. »

Les autres mises en garde

Les enquêteurs de l’UFC, tout comme certains médecins, en profitent au regard de ces résultats pour rappeler certaines recommandations : « Les jus de fruits sont à consommer avec modération : ils doivent être remplacés par un fruit frais, qui contient beaucoup de fibres, obligent à mastiquer et procure une sensation de satiété. » Tout comme certains sodas qui contiennent certes moins de sucres, mais sont remplacés par des édulcorants dont l’intérêt est nul. De plus, une boisson sucrée aux édulcorants n’aide pas à se déshabituer du goût sucré. Ce type de boisson augmente le risque de développer un diabète de type 2.


Semaine de prévention du diabète

L’objectif de cette semaine est d’alerter le grand public sur le fait que le diabète est une maladie qui peut être évitée grâce une alimentation équilibrée, une activité physique adaptée quotidienne et la gestion du stress.

Cette opération de sensibilisation a pour objectif de rappeler l’importance de savoir identifier ses propres facteurs de risque (surcharge pondérale et hérédité), ainsi que les premiers symptômes (fatigue, amaigrissement, soif et envie d’aller uriner souvent), pour pouvoir agir au plus vite et éviter les complications. L’Association des diabétiques tient un stand d’information, encore ce samedi à la galerie Kenu-In. Le centre d’éducation de l’Agence sanitaire et sociale de Nouvelle- Calédonie proposera de l’information et des dépistages jusqu’à vendredi, de 8 h à 12 h et de 13 h à 16 h, au 5° étage de ses locaux, 16 rue du Général Gallieni, à Nouméa.

Dans le cadre de cette semaine, une brochure « Je teste mon risque » est distribuée pour savoir si on est soi-même à risque de diabète. Il s’agit de répondre à cinq questions simples. En additionnant les points, le résultat donne un niveau de risque en trois stades. « Faible » : le mode de vie est bon et l’objectif est de ne pas prendre de poids pour éviter l’apparition de la maladie. « Moyen » : il est conseillé de réaliser un dépistage auprès d’un professionnel de santé qui vous donnera des conseils simples pour retrouver une silhouette affinée. « Élevé » : il est vivement conseillé de pratiquer un dépistage auprès d’un professionnel de santé et de modifier son mode vie avec une alimentation équilibrée, du sport et une meilleure gestion du stress.

C.Sch