Au CCT : 140 danseurs pour « Cendrillon »

Le Conservatoire de musique et de danse de Nouvelle-Calédonie propose ce week-end un grand gala de danse, une adaptation de Cendrillon, de Prokofiev. Distribution, direction artistique, corps de ballet, chorégraphie, le spectacle a été entièrement réalisé par le Conservatoire et ses danseurs. Quatre représentations sont prévues.

Véritable vitrine de la danse classique sur le territoire, les équipes du Conservatoire proposent ce week- end Cendrillon, le célèbre ballet de Sergueï Prokofiev créé en 1945, à Moscou. « Conçu comme un ballet classique avec des variations, des adagios, des pas de deux, l’ouvrage, composé entre 1941 et 1944 et dédié à Tchaïkovski, comprend trois actes qui reprennent sensiblement la même histoire que celle du conte de Charles Perrault », explique la direction du Conservatoire.

Une distribution calédonienne

La direction artistique a été assurée par Julie Crétual et Delphine Lagneau, assistées à la technique par Aurélia Martin. Les deux professeures de danse du Conservatoire ont également assuré les chorégraphies avec d’autres collègues comme Elsa Gilquin et Magali Marre. Le corps de ballet est composé de 140 élèves. « Des élèves, des sections classique, jazz et contemporain, qui préparent Cendrillon depuis avril dans les différents cours et dont les plus jeunes ont 8 ans. Ce sera pour beaucoup leur premier grand spectacle, précise Aurélia Martin. Des danseurs professionnels font partie de ce grand spectacle et ils exercent tous en Calédonie, aucun à l’étranger. » Ainsi, Aude Coulon interprète Cendrillon, Franck Gatefait est le prince Guillaume, Tania Alaverdov, Javotte ; Amandine Tambareau, Anastasie ; Soufiane Karim occupe le rôle de Benjamin; Véronique Nave, la belle-mère, et Gauthier Rigoulot, le père de Cendrillon.

Les costumes, décors, la projection et la lumière ont aussi été conçus localement. Quatre représentations sont proposés au public, salle Sisia au centre culturel Tjibaou, le 23 et 24 septembre à 14 h et 18 h.

Les billets sont en vente au Conservatoire et sur eticket.nc.


À propos de Cendrillon

« Ce que j’ai voulu exprimer avant tout par la musique de Cendrillon est l’amour poétique de Cendrillon et du Prince, la naissance et l’éclosion de cet amour, les obstacles dressés sur son chemin et, finalement, l’accomplissement d’un rêve », disait Serge Prokofiev. Cendrillon est une très vieille histoire racontée par Charles Perrault (1697), puis par les frères Grimm (1812), mais il existe plusieurs centaines d’autres versions. L’intrigue, le merveilleux et la richesse des symboles de ce conte féerique furent également la source d’une multitude d’adaptations à l’écran et au théâtre. Considérée par la méchante belle-mère comme une moins que rien, toujours sale pour devoir nettoyer l’âtre et vivant pour ainsi dire parmi les cendres d’où son surnom, c’est au soleil de l’amour, « en trouvant pantoufle à son pied » que Cendrillon devient une jeune fille accomplie, une étoile qui danse.

Cet accomplissement d’un rêve, dont le conte illustre les étapes, cette renaissance, car les cendres se rattachent évidemment à la mort, il n’est pas nécessaire de redevenir un enfant et de croire au fabuleux, pour deviner qu’il symbolise l’accomplissement de soi.

Ainsi, à travers l’histoire de Cendrillon, à travers ses souffrances, ses émotions, ses espoirs s’écrit quelque chose d’universel. Un cri à la lumière, un appel à la clarté sereine des étoiles, en contrepoint d’un chaos intérieur où se multiplient les doutes, les révoltes, les chagrins soufferts et les bonheurs rêvés.


Synopsis

Cendrillon vit auprès de ses deux méchantes demi- sœurs. Un jour, arrive un mendiant, qui se révélera être une fée, qui récompense Cendrillon en lui offrant une voiture et des habits luxueux. Lors du bal, Cendrillon et le prince tombent amoureux. À minuit, avant la fin du sort, Cendrillon quitte le bal en laissant derrière elle son chausson dont le prince se servira pour la retrouver…

C.Sch